Le Doudou
Le doudou c’est le cadeau sur lequel tes potes se ruent lorsque tu annonces une naissance. Ça devient une compétition : qui offrira le doudou pref’, celui qui perdurera et qui causera du chagrin à l’enfant en cas de perte. Comme si le doudou était une prolongation de la personne qui l’offre. Je me moque mais j’ai été cette personne, à la naissance de mon neveu et de ma nièce, j’ai offert les doudous et j’ai forcé pour qu’ils deviennent indispensables. Au moment où je vous écris, l’heure est grave car nous n’avons qu’un survivant sur quatre. Parce que oui, le doudou s’achète en plusieurs exemplaires (ceux qui offrent un doudou esseulé : ça n’a aucun sens, il faut pouvoir faire une rotation ou un remplacement. Alors bon chance pour le budget, franchement offrez nous un brunch au Ritz à la place). Ma soeur a offert à ma fille un doudou en double exemplaire (l'expérience !). Quand Louise a compris qu’elle avait deux bras capables de tout expédier hors de son lit ça a commencé a poser problème : nous avons donc doublé la mise et racheté deux doudous parfaitement identiques (obviously) pensant qu'il en resterait, toujours, forcément un dans le fond du lit.
Je me moque mais j’ai été cette personne !
Parce que oui, le doudou avait conquis le coeur de l’enfant et lorsqu’il passait intentionnellement par dessus la rambarde nous avions droit à des réveils nocturnes multiples. Nous avions donc quatre doudous, qui continuaient de passer à tour de rôle, par dessus bord.On a tenté d'accrocher les doudous au lit, ça avait le pouvoir de rendre l’enfant hystérique. Forcément, ils volaient moins bien. Je n’ai pas de bon plan à vous communiquer pour éviter ce genre d’événement, nous, on a juste attendu que ça ne l’amuse plus et on s’est assis sur notre sommeil. Concernant le super-pouvoir du doudou, dans la psychologie j’ai cru comprendre qu’il était fait pour aider l’enfant à mieux appréhender l’angoisse de la séparation (vers l’âge de 8 mois). Je m’aperçois aussi que le doudou est un refuge, Louise s’en empare systématiquement quand elle est triste, fâchée ou qu’elle a peur. Je peux comprendre l’inquiétude de certains quant au fait que l’enfant ne puisse plus jamais s’en passer. Moi, j'ai envie de penser que ça n’est pas grave et qu’il sera accompagné pour apprendre à s’en détacher.
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